cellule bénévolat

CONSTAT

La cellule Bénévolat a vu le jour grâce au projet CAMIN (Co-créons un meilleur Accueil et une Meilleure Intégration des Migrants à Bruxelles).

Le point de départ de ce projet reposait sur deux constats partagés :

  • Dans le cadre du parcours d’accueil, les besoins à court terme des personnes migrantes sont plus ou moins absorbés par les différents services d’accueil bruxellois, mais la question de l’inclusion à long terme ne semblait pas avoir trouvé de réelle réponse.
  • Le parcours d’accueil proposait une offre de formation relativement uniforme pour l’ensemble de ses participants vivant pourtant des réalités très différentes.

L’objectif du projet CAMIM visait à améliorer l’accueil des migrants, dans une perspective de résilience de la Région bruxelloise. Et cela, en vue de maximiser l’impact des services à destination des migrants en RBC.

Lors des ateliers participatifs organisés avec les participants majoritairement primo-arrivants en 2017 (montage projet) et 2018 (démarrage projet), et aussi avec des associations et des citoyens, la volonté de pouvoir faire du bénévolat est ressortie à de nombreuse reprises. Les raisons invoquées par les participants primo-arrivants étaient diverses et variées (pour se créer un réseau social ; pour exister au sein de la société d’accueil ; se reconstruire ; montrer que l’on a des compétences ; se créer un réseau social et des connaissances…). Cette envie et ce besoin de la part du public primo-arrivant a souvent été soulignée également par l’équipe des accompagnateurs sociaux de VIA. Lors du bilan social réalisé au début du parcours d’accueil, de nombreux bénéficiaires parlent en effet de la difficulté d’accès à des activités bénévoles (barrière de la langue, craintes, méconnaissance du réseau associatif et de la société d’accueil).

Objectifs :

Forte de son expérience, de sa connaissance du public et d’un vaste réseau de partenaires, VIA pourrait répondre à ce besoin en facilitant l’accès au bénévolat pour le public primo-arrivant (créer du lien entre le public primo-arrivant motivé par un projet de bénévolat, et des structures associatives à la recherche de ressources humaines et d’un partenariat de ce type). La cellule bénévolat a aussi pour ambition de partager son expérience avec d’autres structures et associations et si possible, de développer et partager des outils de mise en relation qui pourront être utiles à tous les acteurs de l’accueil à Bruxelles.

Vidéo-reportage de participants à la Cellule de Bénévolat

Ou en sommes-nous actuellement ?

Depuis l’ouverture de la cellule de bénévolat en février 2019, des entretiens individuels avec les primo-arrivants qui souhaitent faire du bénévolat sont réalisés sur rendez-vous (motivation ; analyse de la faisabilité du projet de bénévolat ; matching avec les associations qui peuvent accueillir du public sur base des attentes mutuelles…). A ce jour, environ 25 personnes sont en cours d’expérience bénévole.

En 2022, VIA a reçu le soutien financer de l’AMIF afin de permettre le développement de la cellule bénévolat et d’atteindre un objectif de 80 matchings/an avec une moyenne de 30 personnes actives.

Contact :

Si vous souhaitez de plus amples informations au sujet de la cellule de bénévolat, contactez-nous par email à l’adresse benevolat@via.brussels ou par téléphone 02/563.52.87

Témoignages de participants à la Cellule de Bénévolat : 

 « C’est une porte qui s’ouvre pour connaître la nouvelle société, apprendre la langue, apprendre un métier, avoir de l’expérience »

 

« La peur de ne pas être à la hauteur est partie parce qu’être bénévole m’a donné du courage pour me battre dans la vie. Je me suis inscrite à une formation d’administration. Sans le bénévolat, je ne l’aurais pas fait. Ça m’a donné le courage de le faire »

 

« J’ai eu un accident. J’ai des problèmes de vue. Moi, je voulais faire du bénévolat pour surpasser mon handicap. J’ai dû arrêter de travailler […] Maintenant, je suis dans deux bénévolats. »

 

« J’ai envie de m’intégrer et d’apprendre la culture Belge […] Le bénévolat te permet même de guérir psychologiquement. »

 

« Moi, je dis toujours à mes amis de Syrie : il faut participer, il ne faut pas rester négatif »

 

« Ça a changé quelque chose dans ma vie. Ça m’a rendue encore plus active. Ça me donne de la force. Je suis occupée, je ne suis plus tout le temps occupé à me lamenter, me poser des questions, à me rappeler des choses du passé »

 

« Avant, j’avais une mauvaise image de moi. Maintenant, quand on m’appelle je peux dire que je vais au travail, que je suis occupée, que je fais quelque chose de ma vie et ça fait vraiment du bien »

 

« Ça m’aide à utiliser le français plus spontanément dans la vie. Par exemple quand je venais de faire mon examen, j’ai eu un problème avec le passé composé. J’ai dit à l’ONE, il faut que vous m’aidiez à l’utiliser ! Alors, ils me posaient plein de questions tout le monde s’y est mis. Ça m’a aidé vraiment ! »